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Avoir un bébé et continuer à faire du triathlon de manière compétitive

Performance et bébé : Est-ce possible?

Tout juste papa de 3 mois, JP signe à Tremblant un très solide 4h35

En tout nouveau papa que je suis, je dois dorénavant dealer avec une contrainte supplémentaire très importante; soit l’arrivée de mon beau petit Alexis tout neuf :)

Disons que la routine a changée beaucoup, que le temps et le sommeil me manque, mais je suis certain qu’il me sera possible de concilier le tout en conservant un équilibre dans ma vie.

J’étais déjà dans la réflexion à ce sujet depuis plusieurs temps, le 9 mois d’attente sert aussi pour process ce qui s’en vient pour les futurs parents. Grand changement tant au niveau routine, importance, implication, tâches, vie personnel à court et long terme, monétaire et oui…dans mon cas : sportif.

Je ne suis pas le premier à passer par là, c’est une étape importante de la vie et je suis conscient, heureux et prêt à prendre mes responsabilités de père, même si ça ne se passe pas bien au niveau entrainement. Le triathlon est secondaire, alors on mettra ca de côtés pour quelque temps si j’ai vraiment besoin de le faire. MAIS le sport est aussi ma passion et mon mode de vie, ce qui fait que j’ai très envie de faire fonctionner le tout!

Donc durant cette période d’attente et de réflexion, possiblement que j’étais plus alerte à ce sujet, j’ai vus passer des articles, écouté des podcasts et discuté avec beaucoup d’autres papa-athlètes expérimentés dans le domaine. Je prends donc conscience de la réalité de parent versus sport, mais surtout versus performance. J’en tire aussi et surtout beaucoup de conseils et autres astuces intéressants et je suis positif que le tout est faisable avec une bonne adaptation, une maximisation du temps et particulièrement au niveau de qualité d’entrainement. Un beau défi de coaching et je serai mon propre cobaye!

Je vois pleins d’athlètes inspirants, tant pros que age grouper, qui malgré leurs belles petites familles, performent très bien, voir même extrêmement bien pour certains. Bien entendus il ne faut pas généraliser les performances, car on a tous des backgrounds sportif variés, des capacités physiques particulières, des enfants différents et bien sûr des situations familiales distinctes qui font en sorte que c’est plus facile pour certains et évidement plus tough pour d’autres.

Pour commencer, le but premier sera de m’occuper de mon kid au maximum et de profiter de tous les moments de cette belle petite merveille. Puis, de donner le plus de support possible à ma blonde qui a travaillée et investis son corps 9 mois sur ce beau projet…puis qui est passée par l’accouchement. Ensuite, le temps qui me restera sera dédié à mon entrainement, ce qui me fera le plus grand bien physique mais surtout mental.

L’idée de simplement arriver sur un évènement et de le compléter n’est pas des plus inspirante pour moi. Certes d’être inscris à une course procure de la motivation pour l’entrainement, mais moi ce qui me drive actuellement, est de voir si je peux malgré ma nouvelle vie de famille, pousser la machine et demeurer compétitif? Alors un heureux mixte entre l’athlète affamé que je suis et l’entraineur prêt à tester des choses sur moi-même, me pousse à me dire que malgré tout je serai en shape à Tremblant ;)

Alors voici ce que j’ai pu retenir de mes lectures et écoutes, mais aussi ce en quoi je crois personnellement et que je teste depuis maintenant quelques mois. À date, je dois dire que papa réussi plutôt bien à cadrer ses entrainements et m’occuper de ma blonde et mon kid, puis je sens que la forme est plutôt bonne actuellement.

Rester réaliste; ne pas se mettre la tête dans le sable

Dans les premiers temps, ce qui dicte la game, c’est vraiment l’enfant lui-même. S’il dort bien ou pas du tout, si la maman allaite ou pas, donc est-ce que le papa sera impliqué dans l’alimentation du petit. Ce qui fait que si vous avez 2h de mauvais sommeil par jour…l’idée de s’entrainé vous passera assez rapidement OU cet entrainement se fera à votre détriment avec cette grande fatigue accumulée. Puis la maman aura besoin d’aide et de support, ce qui est à prendre en considération. Pour commencer, il faut donc voir s’il vous est simplement possible de maintenir l’entrainement XcompétitifX ou sinon plutôt de maintien. Ensuite on évalue le nombre d’heures (ou moments disponibles) avant d’aller plus loin. Car si votre enfant nécessite une attention particulière, en plus des corvées ménagères et que vous n’avez carrément pas (ou très peu!) de temps pour le sport, l’idée de s’inscrire pour une compétition afin d’y performer devient très irréaliste.

Choisir sa distance; longues compétitions = longs entrainements

Si vous n’avez pas 10h à dédié à votre entrainement, c’est possiblement une mauvaise idée de penser faire un Ironman en étant en préparation optimale, alors le choix sera facile de vous diriger vers les distances plus courtes. Car ce qui est merveilleux en triathlon ou en course à pied, c’est qu’il n’y a pas juste la longue distance! Un petit 5k ou un triathlon olympique demandent beaucoup moins d’heures d’entrainement pour performer ou simplement compléter et saura vous tenir motivé et focus durant l’année vers un objectif précis et réaliste.

En tous cas JP a toujours son poid de forme a la veille du 70.3 :-)

Revoir le calendrier; dial it down!

Encore une fois, il faut être réaliste ET aussi faire des choix concernant votre calendrier de la saison. Chaque évènement demandent un temps d’entrainement et de récupération, je crois qu’il est donc obligatoire d’alléger votre carnet de compétitions pour arriver fin prêt, mais aussi laisser le plus de temps possible à la famille. Je me vois mal partir en voyage de compé aux 2-3 semaines, même s’il s’agit d’un petit 10k de cartier, ça demeure du temps loin de la famille. Ou ce qui peut aussi arriver est de s’inscrire dans pleins d’évènements, mais ne pas avoir de temps de préparation adéquat et donc under performer ou carrément de ne pas vous y rendre, ce qui vous fais payer dans le vide…et ça personne n’aime ça!

Réévaluer les objectifs; À la baisse comme à la hausse

Bien entendus avec peu d’entrainement on performe probablement moins bien. Il faut donc voir si vous aurez le temps de faire vos devoirs pour arriver prêt sur un évènement et y accrocher un objectif plus représentatif de ce travail. Par exemple briser 1h30 sur 21k avec 2 runs de 30 minutes par semaine devient donc assurément un objectif qui ne sera pas atteint et qui vous laissera insatisfait ou frustré. Donc encore une fois, il faut rester réaliste et se fixer des buts atteignables selon l’effort mis à l’entrainement. Que ce soit de simplement terminer une course, de viser un temps précis sur la totalité ou l’une ou l’autre des disciplines sur laquelle vous avez eu plus de temps d’entrainement. Bref, il faut songer à baisser un peu les attentes.

Par contre, comme la vie familiale peut être changeante, il est aussi possible que pour un mois vous n’ayez pas de temps car le petit fait ses dents, mais que le mois suivant il dort des 6h et que la possibilité de reprendre en force arrive. Ce qui fait aussi que les objectifs doivent rester variables et vont changer en suivant le court de la vie de famille. On aura parfois de bonnes surprises et on pourra y accrocher un but plus précis et ambitieux.

Impliquer votre partenaire & communication : On évite les surprises!

Votre douce moitié est la personne la plus proche de vous, votre complice et souvent votre number one fan. Ce qui fais donc que vous devez l’impliquer dans vos projets et objectifs afin qu’elle comprenne mieux votre mind set et ainsi donc concevoir la charge de travail à faire selon l’évènement et les objectifs. Le tout passera beaucoup mieux et il vous sera possible de bien planifier ensemble les évènements dans la saison selon la cédule de la famille. Mais aussi au day-to-day, afin de matcher plus aisément les entrainements avec les activités familiales et les tâches. Si votre longue run est setté depuis longtemps et que la famille est au courant et sait que ce dimanche papa sera dehors pour 1h30, pas de surprise et tout le monde s’ajuste plus facilement.

Mais dans l’autre sens, la communication est toute aussi importante! Si votre partenaire n’est pas heureux, trouve que trop de temps est passé au training ou qu’elle aurait besoin d’aide sur tel ou telle tâches, il faut aussi que le tout soit dit afin de se réadapter rapidement.

D’autant plus important pour planifier les entrainements si le couple est sportif ;) Les deux voudront XfitterX leurs propres trainings ou un des deux sera plus motivé, ce qui peut être une cause de friction. Avec un bon planning efficace, nos deux athlètes devraient y trouver chacun leur compte, à tour de rôle ou en famille à l’aide des poussettes ou chariot pour vélo.

Donnant-Donnant : Tout le monde y gagne

Votre copine fait des sacrifices pour vous et vos entrainements, alors ça doit absolument aller dans les deux sens pour que ça fonctionne et soit équitable pour tout le monde. Vous avez eu la chance de faire votre vélo long en matinée, occupez-vous du bébé en aprem pour laisser la chance à madame d’aller flâner au centre d’achat. Ce n’est qu’un banal exemple, mais c’est simplement pour dire que vous devez rendre la pareil afin de s’assurer que ce ne soit pas toujours le même dans le couple qui manque de temps libre, que ce soit pour le training ou pas. Soyez à l’écoute et allez de l’avant pour savoir ce que le partenaire a en tête, proposez des activités suite à vos trainings et n’ayez pas peur de demander pour aider.

Temps libre : Ne pas s’entrainer au détriment du couple

Cette fameuse devise Happy wife, happy life est très vraie ;) Votre conjoint sait que vous avez besoin de vous entrainer pour bien préparer vos évènements MAIS aussi simplement afin de décompresser et d’être heureux. Par contre, il ne faut pas ambitionner et prendre TOUT vos temps libre sur l’entrainement. Même pour vous qui êtes maintenant réglé au quart de tour, il ne faut pas oublier le fun et de profiter de la vie. Fixer une journée de famille, une soirée de couple, une sortie d’amoureux ou autre activité qui n’implique pas le triathlon. Les semaines dans une vie de famille sont intenses et passent vite, il faut absolument faire de la place dans ce calendrier chargé pour passer du bon temps avec votre blonde…oh et évitez de parler tri durant ces beaux moments ;)

Être flexible : la hantise des triathlètes

Le triathlète étant une petite bête de routine, il veut suivre son programme à la lettre et ne déroge que très rarement du planning. Avec un bébé, tu oublies ca car c’est un roller coaster de changements qui modifie totalement la routine. Il faut être capable d’adapter son volume et les périodes d’entrainement rapidement pour fitter avec le bébé, la conjointe, le travail et les nombreuses tâches de tous les jours.

Essayer d’avoir un plan flexible, d’être capable de bouger un peu les choses dans la semaine ou d’avoir des options courtes ou longues de certains entrainements selon les journées et moments dispos.

Pour certains, cela peut être plus difficile avec le manque d’expérience comme c’est complexe de savoir comment adapter le plan aux contraintes. C’est pourquoi de travailler avec un entraineur expérimenté est une excellente option, car lui sera ce qui est le mieux de faire pour bien adapter un plan d’entrainement.

Resté focus sur l’objectif : être ultra motivé

Être positif, même dans les semaines plus difficiles au niveau du training, faire confiance au plan et tenter de l’adapter au maximum, au pire vous serez simplement plus reposé pour la semaine suivante. Pensez toujours que vous êtes chanceux de pouvoir faire des compétitions, ce n’est pas tous les nouveaux parents qui ont cette opportunité. Laissez des reminder de votre objectif principal, un post-it au bureau avec votre goal time, un logo du prochain 70.3 sur le frigidaire ou un fond d’écran sur l’Iphone afin de toujours avoir en tête pourquoi on se lever à 4h30 du matin pour biker ou de devoir sortir sous la pluie car c’est LÀ que vous avez un trou.

Prioriser et Optimiser : réglé au quart de tour

Si vous voulez demeurer compétitif malgré la petite famille, il faut absolument mettre les priorités sur l’entrainement. Bien sûr sans pour autant délaisser la famille, les activités sociales, le travail ou sa propre santé physique ou mentale. Mais pour le reste, lors du moment opportun, choisir entre relaxer devant la télé en rentrant du bureau ou aller à la piscine, le choix est facile (entk pour moi!). Donc, en étant motivé et focus sur l’objectifs, il devient plus facile de se lever à 5h du mat pour une session de natation, de sortir pour une petite run dans la nage ou bien d’aller faire vos course à vélo pour aller chercher le plus de volume possible.

Le tout requiert une excellente organisation du temps et une super bonne planification. Faire un calendrier papier ou maintenant sur nos téléphones, est une bonne façon de savoir ce qui s’en vient. Même si ça peut être difficile avec les bébés, il faut tenter de prendre une routine mais de rester prêt à adapter le tout.

Par exemple, utiliser les midis au travail, les courses ou ride de commute pour le bureau, les matins hyper tôt quand tout le monde dort encore ou en soirée quand la vaisselle est propre et que le petit est au lit. J’avais lus : Train like a ninja, ce qui veut dire essayer de cadrer les workouts dans des moments "perdus" où la famille ne voit rien. Si l’enfant coopère, la course avec le baby jogger ou le chariot à vélo est une super option qui vous permettra de vous entrainer, de passer un moment avec bébé mais aussi de donner du free time à votre conjoint. En optimisant votre temps de la sorte, en utilisant tous les petits moments possibles, vous manquez le moins de temps avec la famille.

Qualité Vs Quantité : le choix est simple

Plus de temps à perdre sur du moulinage, du volume, de la grosse viande ou du remplissage quand notre temps est compté. Alors quand on s’entraine…on s’entraine!

Ce faisant, dès que la possibilité d’un entrainement apparait, il faut alors en profiter et sortir le plus de gain possible de ce moment. Donc, mise à part si vous ressentez une grande fatigue, à chaque fois que l’on fait une sortie il y aura assurément un but précis et un travail spécifique selon le sport et la compétition. Il faut avoir une structure pour optimiser chaque minutes ou kilomètres parcourus, afin d’obtenir un gain marginal lors de vos précieuses périodes d’entrainement. Encore une fois, un entraineur expérimenté sera là pour vous dire quoi faire et comment le faire, selon vos aptitudes et vos objectifs, afin de progresser et de ne pas non plus vous griller à l’entrainement en faisant tout à bloc comme un enragé.

Le fait de moins s’entrainer dus à la petite famille comporte un avantage pour certains athlètes excessifs comme moi; ça oblige à prendre plus de repos! Donc de s’entrainer une heure au lieu de deux, une session par jour contrairement à deux ou trois, ou de devoir faire un sport en alternance aux deux jours vous procurera certainement une plus grande récupération physique, mais aussi mentale entre les sessions. Ce qui fait par exemple qu’il est plus facile de refaire des intervalles de courses à pied quand on est plus reposé, hyper motivé et frais. On ira donc chercher le petit edge supplémentaire et aller quérir le plein potentiel et objectif de chaque session.

Conclusion

Je crois définitivement qu’il est possible de s’entrainer et d’arriver prêt sur des compétitions malgré les jeunes enfants. Bien sûr tous les bébés sont différents et certains requiert beaucoup plus d’attention, mais j’espère que ces quelques points et guide line sauront vous aider à pallier le tout le mieux que possible.

Donc bonne chance à tous les nouveaux parents-athlètes qui veulent continuer dans le sport! Pour ma part, je me sens autant, voir même plus performant depuis l’arrivé d’Alexis…

 

Note: JP avait écrit cet article avant le 70.3 Tremblant ou il a signé une très solide performance en 4h35. De quoi mettre les actes sur les paroles :-)

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