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Patagoman : Un triathlon face à soi-même

Mon plus gros défi pour 2018 était le PatagonMan en Patagonie au Chili. Comme c’est la 1ère édition nous avons peu d’infos autres que le site web mais je me décide de me lancer. Comme les autres triathlons extrêmes, l’athlète doit avoir quelqu’un pour le supporter durant la course. Alain Bergeron (athlète BC) m’accompagne pour cette compé. La particularité et la beauté des Xtri c’est que ce sont des parcours point to point, donc les T1, T2 et arrivée sont à des endroits différents.

La course est le dimanche 9 décembre et nous sommes arrivé à Coyhaique, le jeudi 6 décembre. C’est une région impressionnante. Vendredi 7 décembre, natation à Bahia Acantilada car on ne peut pas nager directement à l’emplacement de la natation. En faisant la route depuis Coyhaique vers cet endroit, je vois le parcours de vélo que nous utiliserons. Vraiment, impressionnant. Pas d’accotement, vallonné et sinueux. Disons que le stress et l’inquiétude monte d’un cran. Selon le guide d’athlète, ça semblait plus facile. On verra dimanche…

La natation à Bahia est tout simplement incroyable

L'eau verte et claire, vue sur les montagnes et glacier, SUBLIME. Le test avec l’équipement est concluant, confortable et tout devrait être correct pour dimanche. Plusieurs athlètes sont présents et je croise Chris Stirling (1e CanadaMan 2017 et top finisher Norseman) et on échange sur la course à venir, Un athlète simple très sympathique.

Samedi 8 déc :

C’est le dépôt des vélos (sous surveillance des Carabineros). Les vélos seront transportés à Puerto Chacabuco à la T1. Réunion d’avant-course en pm et tout le monde semblent fébrile. C’est surprenant la quantité de personnes présentes. Je ne m’attendais pas à tant de monde. Nous serons environ à 203 à prendre le départ.

Dimanche 9 décembre :

Lever vers 12 :45 (ce qui nous a donné ± 3hres de sommeil) pour prendre les navettes de l’organisation PatagonMan avant 1 :45 afin se rendre à Puerto Chacabuco. Arrivé au quai les vélos sont déjà sur les racks et il vente vraiment beaucoup. Il y a de la vague sur l’eau! La question est de savoir si nous prendrons le parcours 1 ou 2 pour la natation. (Options prévues par l’organisation en cas.). L’embarquement se fait et nous quittons vers 4 :30. L’attente est longue sur le bateau et le jour n’est pas lever, il fait environ 8-10 degrés. Finalement l’annonce est faite pour le parcours B. On nagera plus à l’abri dans la baie par contre on aura peut-être les vagues de côté près de l’arrivée.

5 :35 Saut en bas du bateau et on se place pour le départ. Il faut nager jusqu’au bateau de la Navy et revenir ensuite vers le quai. L’eau n’est pas trop froide. Le kit complet étant permis (bas, camisole, wetsuit, gants, cagoule) alors je ne ressens pas vraiment d’eau qui me refroidi. La première portion se fait relativement bien, en ligne droite vers le bateau alors que plusieurs semblent plus décalées à droite. Virage au bateau et retour vers le quai. Pas évident à repérer. Le soleil n’est pas complétement lever et le ciel est très couvert. Finalement je repère des gyrophares et me dirige vers le quai, j’essaie de maintenir un bon tempo. Alain m’attend à la sortie de l’eau. Je suis surpris de voir autant de vélo encore dans la zone de transition.

Natation bouclée en 1:10:58

Début de vélo en contrôle car le plus difficile est vers la fin.

Les 50-60 premiers kilo sont roulant avec quelques rolling hills. La route semble fermée dans cette portion car il y a seulement les minibus de PatagonMan et véhicules des supporteurs qui passent. Heureusement car c’est sinueux et pas d’accotement. Longue montée vers le 60ekm puis longue descente vers la ville de Coyhaique. Je passe quelques vélos dans cette montée, tout va bien. Dans la descente il y a 2 zones de travaux que nous devons traverser. Le parcours continue dans les vallons et champs en direction du passage dans la Cordillères des Andes. Il y a pas mal de vent et heureusement il est majoritairement de dos ou côté. Mais en Patagonie tout peut arriver.

On tourne en direction du Cerro Castillon pour passer les montagnes. Ça monte sans arrêt et je continue à dépasser d’autres personnes. La montée va jusqu’à environ 1000m d’altitude, à noter que nous sommes partis du fjord Aysen donc au niveau de la mer. C’est une très longue montée et plus on monte vers le col plus nous avons le vent de face. Passage au 135e km et je demande le sandwich que j’avais préparé. Alain est presque prêt pour remplir mes bouteilles et me donner la bouffe car j’arrive plus tôt qu’il l’avait prévu.

Arrêt rapide et c’est reparti. Il y a quelques descentes courtes et virages raides mais les forts vents rendent la chose plus difficile. Le parcours continue, en faux plat mais avec le vent on roule à 15-20 km/h, pas évident. La vue des montagnes est époustouflante.

Le parcours commence à redescendre et ce sera un peu technique avec le vent et quelques virages en épingles. Je suis pas mal seul sur cette portion, longue descente jusqu’au petit village de Villa Cerro Castillo. Nous effectuons un tour du village et les habitants nous saluent et encouragent. Vraiment cool. En direction de la T2 je vois bien les montagnes et le sommet du Cerro Castillo, tout simplement fameux.

Vélo terminé en 6:25:13

C'est parti pour le marathon !

Alain m’attend à la T2. Le temps de changer de chandail et ajuster mon sac de course c’est parti pour 42km de course en sentier et route de gravier. Daniel Poirier, de CanadaMan, passe à côté de moi en T2 et je le rejoins vers le 2e km. La course est magnifique, nous montons dans les chemins de fermes et ensuite dans les sentiers. Je fais environ une dizaine de 10km avec Daniel. Nous gardons un pace confortable car c’est le début de la course, la portion plus difficile. Le sentier atteint le point le plus haut vers le 17e km. Par la suite le parcours en plus roulant, nous empruntons une ancienne route qui est un petit chemin de terre/gravier.

Au 30e km Alain m’attend pour courir la dernière portion avec moi. Le supporter peut terminer la course à pied avec l’athlète. Dans certains Xtri c’est même obligatoire en montagne (comme CanadaMan et Norseman). Le parcours descend vraiment et ce n’est pas nécessairement plus facile. Les quads surchauffent et font mal. Nous longeons la rivière Ibanez, vers le village et je ressens la fatigue. On voit la route à parcourir et ça me semble long. Nous sommes exposés plein soleil. Je marche à quelques occasions sur de courte distance. Le vent est tellement fort qu’il nous pousse dans le dos, alors pas le choix de courir !

Nous tournons vers le village pour le dernier kilo !

En route pour les derniers hectomètres vers le fil d’arrivée à Puerto Ibanez. Vrai que ce n’est pas la foule d’un Ironman mais c’est tout de même particulier. C’est toujours un accomplissement particulier et de partager ces triathlons avec ton/tes supporters rend le tout spécial. Certains membres de l’organisation sont présents et saluent chaque qui termine. Ils connaissent quasiment chaque athlète.

Course en 4:37:27

Oui ce fût une longue année, exigeante pour l’entraiment et la famille mais PatagonMan reste un triathlon particulier. Pas pour rien qu’il figure déjà dans les buckets lists de certains site web. C’est une expérience à vivre dans un décor grandiose et une population généreuse, calme et accueillante. Au final, je termine en 12:28:53 soit 24e overall.


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