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IM70.3 St George : Une course difficile mais pleine d'apprentissages

Une course comme une bataille où la seule chose que j’ai gagné c’est de l’expérience et des apprentissages.

En écrivant ça, je me rends compte que c’est réducteur dire « la seule chose » parce que ce n’est pas rien de tirer des leçons de ses moins bonnes / mauvaises journées. Mais je mentirais si je disais que je ne suis pas déçue de ma course, de mon temps et de mon résultat au classement parce que j’avais des attentes élevées pour cette course et des objectifs ambitieux pour lesquels j’ai travaillé super fort depuis la fin de la dernière saison.

Une natation pas facile pour commencer

Départ en rolling start, je vise 34-35 minutes alors je me place dans le corral 30-33 avec Véronique Séguin qui nage dans la même ligne que moi avec Swim Smooth Montréal. Ça avance à pas de tortue et on n’avait pas droit au réchauffement dans l’eau alors mon petit jogging d’activation est déjà loin quand on entre dans l’eau.

Et là, la technologie que j’aime tant me fait défaut : ma montre fige et je ne peux pas faire start...

Je suis un peu déstabilisée mais je laisse tomber et j’essaye de partir fort pour bien me positionner. Les nageurs autour de moi nagent soit plus lentement, soit en zigzag et je ne trouve pas la draft sur laquelle je comptais. Je sens que je me fatigue vite dans l’eau à 62℉ / 16.5℃ sans réchauffement et mes bronches me le font savoir. Pas le temps de faire une crise d’asthme alors je ralentis la cadence un peu, mais je finis par nager pas mal toute la distance en solo.

Un départ de vélo de toute beauté !

Ça démarre en petite/moyenne côte pour les premiers 5-6 km. Au moins j’ai le gps de vélo pour voir mon wattage, mais je ne trouve pas mes jambes de vélo habituelles et je me fatigue vite, encore en adaptation avec mon nouveau vélo. Mes muscles ne sont pas habitués après la position vraiment différente depuis seulement 3 semaines. Je sais que ce ne sera pas la performance de vélo que j’espérais.

Je me concentre alors sur ce que je peux contrôler : hydratation, nutrition (Fruit3 avec caféine 🙏).

et je me répète que je suis chanceuse d’être là et que je me dois de fournir le meilleur effort que je peux donner ce jour-là. En plus, le parcours est magnifique! Aspect positif, un parcours oversize comme ça, ça m’a permis d’apprécier la rigidité, la performance et la maniabilité de mon nouveau Argon E-119 tri+ ! Super agile et léger dans les montées et avec les ENVE 4.5, ça flyait dans les descentes, 70 km/h sans effort 🚀. On apprend encore à se connaître lui et moi, mais ça promet 😉

La course pour terminer sur une bonne note !

La course, pour laquelle je ne savais pas trop à quoi m’attendre après une fracture de stress et un arrêt de 6 semaines cet hiver, a été contre toute attente ma meilleure discipline de la journée! J’ai finalement réussi à faire un reset/restart sur ma montre au début du parcours alors j’ai réussi à bien me pacer.

Le commentaire unanime que j’ai entendu : de loin le parcours de course le plus difficile que les gens ont fait.

Cherchez pas le plat, il n’y en a pas ! Ça fait juste monter pendant des km avant de redescendre et de remonter à nouveau ! Avec le gros soleil et la chaleur, je marche les stations : eau, glace dans le chandail, et hop on repart !

Je marche même quelques fois dans les côtes (du 8 % toi…, le mollet du pied cassé qui menace de cramper pour bien faire) et je profite des descentes pour accélérer. Pas un mauvais plan parce que je finis sous les 2h (1h57) que j’apprécie encore plus en me rappelant que j’avais le pied dans une botte de marche 6 semaines plus tôt!

Je mentionne au passage que j’ai vraiment apprécié mon choix des Skechers GOrun Forza 3, avec un peu plus d’amorti et de support, ça m’a mise en confiance de ne pas me recasser le pied en reprenant la course.

Un temps final 5h28 honorable

Honorable sur un parcours de championnat pro nord-américain pour une bonne raison, mais quand même loin de mon objectif de 5h-5h10. C’est partie remise, pas de doute là-dessus! En attendant, je repars avec de bons apprentissages qui vont me servir pour mes prochaines courses.

Apprentissage #1 : il faut travailler avec ce qu’on a !

Eh oui, des fois, le will power, la dureté du mental, ça ne règle pas tout! Avec l’asthme qui peut être totalement sous contrôle pendant des mois, puis qui ressort dans des moments de stress ou de fatigue ou de rhume ou name it, faut s’adapter.

Même quand ça va bien, ça prend plus de réchauffement, et ça vaut pour le jour de la course aussi. Pareil pour la technologie. Si ça marche pas, faut pas que ça devienne un frein ou une distraction.

Apprentissage #2 : y a des situations où il vaut mieux être pessimistes

Quand vient le temps d’évaluer un parcours et la compétition, je ferai mieux d’être plus pessimiste à l’avenir. J’avais sous-estimé la difficulté du parcours et le calibre des participantes dans mon groupe d’âge et je ne suis clairement pas la seule qui s’est dit que c’était une bonne opportunité une course de championnat avec 75 spots de qualification pour les WC à Nice 🤦‍♀️

Mettons que j’ai avalé de travers quand j’ai vu qu’il y avait 7-8 AWA gold dans mon groupe d’âge et le double de silver! Et les résultats sont à l’avenant, les filles sont foooooooortes avec un top 10 entre 4h48 et 5h05.

Des apprentissages et une leçon de vie qui va plus loin que le sport !

On peut pas tout contrôler et faut jouer avec les cartes qu’on a dans les mains.

Next stop Tremblant, j’ai déjà hâte de me remettre à l’entraînement pour aller prendre ma revenge sur « mon » parcours!


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