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Muskoka 70.3 : La course objectif de Mélissa

Pendant 6 mois l’objectif était Muskoka ! Faire un podium et avoir un spot pour le championnat du monde 2020 en Nouvelle-Zélande sans rolldown !

Ayant un CTL très élevé, je suis capable de rentrer de très grosses semaines d’entrainement même si je dors très peu et je travaille beaucoup. En 2 mois, après Mallorca 70.3, Connecticut 70.3, olympique Tremblant, me voici à deux jours de MA course!

Après 3 semaines de plus de 70h de travail, une dernière session avec SwimSmooth Montreal

et je me mets en route vers la superbe région de Muskoka. Certains l’ont remarqué, je suis

ultra focus, parle peu, mega concentrée, je suis en mission!! :-)

Arrivée à Huntsville, je vais directement au lac pour une petite nage, l’eau est très chaude, mes poumons sensible au froid adorent (ça serait l’fun de ne pas avoir un finish au médical !🤪). Inscription faite, direction Deerhurst Resort où je logerai pour les prochains trois jours. À 16h30 vendredi tous mes trucs de course sont prêts ! Ouep! 36h pré course, mes bouteilles sont prêtes, tout le nécessaire placé en ordre, collants apposés! Je ne peux pas être plus préparée pour cette course.

Samedi, activation avec d'excellentes sensations !

Le tout se fait sur le site. Les entrées et sorties de chaque transition sont analysées et pratiquées. Les sensations sont excellentes! Les jambes sont bonnes. My god c’est weird!! Ça va trop bien! Être zen et en contrôle, meilleur feeling pour un/e athlète ! 10h40 je me mets en file pour le bike check, car les places ne sont pas assignées.

Premier arrivé, premier placé. Je rentre en transition à 11h, place mon vélo sur le premier spot

du rack des 40-44ans! Wow à 10m de la sortie de vélo. Voilà, tout est en place, reste juste à

attendre. 20h30, au lit, bonne nuit au chum, on se jase en post course!

3h45 l’alarme sonne, 3h55 déjà en route vers le site de la course, 4h10 stationnée à 5 minutes

de la transition. Aller solo à une course demande un ti-peu d’organisation supplémentaire, mais ça fait aussi partie de l’aventure! Je déjeune dans mon auto en écoutant des vidéos youtube, le chum me texte à 4h30 me souhaiter bonne course. Petite sieste puis je pars préparer ma transition.

Après plusieurs courses faites, on s’habitue assez rapidement à quoi apporter et comment placer nos trucs. Après une vingtaine de double checks (l’habitude n’efface pas entièrement l’insécurité), je quitte la transition, cache mes clés d’auto sous une roche, et marche vers le départ de nage.

Habituel mélange de fébrilité et d'excitation d'avant départ...

Ah ce moment là! La fébrilité, l’excitation, les couples main dans la main, les enfants encore endormis, trop un beau moment.

Age group start, je suis la cinquième vague à prendre le départ. Celle-ci inclue les femmes

35ans et plus! L’eau est chaude. Départ dans l’eau, entre deux bouées, mon genre de départ,

car tu t’actives dans les secondes précédents le coup de feu.

Puis go ! 7h20 et c’est la guerre !!!

Je me fais rouler dessus, graffigner, kicker dans la figure, c’est vraiment plaisant! Deux bouées

plus tard, la foule derrière, j’avance en suivant de près les bouées. Je tente de drafter, mais

peu de nageurs avec moi. Je fais une bonne partie du 1km à contre-courant seule et je

m’accroche aux pieds d’une nageuse pour le dernier 300m.

Sortie de l’eau (LÀ mon fun peut commencer), je sprint vers la transition, prends mon vélo (quelqu’un à volé mon kit de changement de crevaison, really!?!?!) et je débute ce qui deviendra une vraie chasse à l’homme (ou la femme de 40-44ans!!).

En route pour le bike et le fun qui va avec !!

Dès le début, je dépasse plusieurs filles avec un chiffre de 40 à 44 tatoué sur le mollet. Eric

Boulanger me dépasse rapidement au moment où j’entends « go Melis... ». Trop vite ce Eric!!

Je vais jouer à la tag avec l’une d’elle sur un bon 20km pour la laisser au devant, voulant

respecter mon plan de vélo.

Le parcours comporte seulement des côtes, aucune longue distance comme la 117. J’adore! Turn-around au 45ème km, mes jambes sont en pleine forme!! Wow quel bon feeling de savoir que je pourrai pousser autant en deuxième partie (bon le vent rendu de dos aidera aussi). Je poursuis le parcours en dépassant plusieurs gars de 30-45ans (« you got chicked!!! »), un cycliste avec sa roue pleine et casque en goutte (« major score! ») et je double LA fille de 40ans du début de course!

Je prends les devants jusqu’à l’arrivée du vélo, je rentre en transition la première, mais elle sort en premier de la zone de transition. Est-ce qu’elle peut courir???

J’entame la course à pied avec une belle énergie !

J’ai décidé la veille de changer complètement de technique de course me trouvant plus lente avec pose du pied sur la pointe. Un risque, mais ma technique depuis longtemps. Celle qui me fait courir vite! Je dépasse LA fille, et je sais que je prends de l’avance, car le temps entre les « go Melissa » et « go Mélanie » s’espace. Je crois être en bonne position pour un podium, car à mon arrivée en transition, j’y vois qu’un seul vélo.

Alors dans ma tête, la seule phrase que je vais entendre pour la prochaine 1h40 est « envoye

court!!!!!! ». J’avais lu l’avant-veille un résumé décrivant le nouveau parcours de course. Je

savais donc qu’il y avait une montée de 5km jusqu’au 9eme km. Puis une mega montée au

11eme km. Et malheureusement, le résumé était TRÈS exact.

Mais, j’aime les côtes! Je me suis entrainé en côtes! Bring on the côtes!! Comme mon coach me le dit souvent « court la portion course comme Mirinda (Carfrae) le fait. DÉPASSE »! Et j’exécute! Je les avais vu avant le turn-around, je les avais compté. J’étais 20eme au moins. Et je les ai dépassé, une par une.

Moins de 2km à faire, vive douleur crampiforme au mollet. Oh que non, tu ne me feras pas

perdre ma course! Je cours encore plus sur le talon, étirant mon muscle, all is good. Calcul

rapide, je pourrai peut-être même rentrer mon temps total sous les 5heures, mais ça sera juste

et je ne suis pas certaine de mes temps de transitions.

Meilleur temps sur un 70.3 malgré un parcours difficile !

Enfin l’arrivée avec mon temps de course le plus rapide à date sur un 70.3 (meilleurs temps velo, course et final). Je franchis la ligne d’arrivée, j’hyperventile (un classique) et je pleure!

5h02 !! No way !!

Aucune idée de ma position, je rejoints Eric et sa conjointe, pleure encore! Quelques

minutes plus tard, on regarde mon classement:

2ème 40-44ans, 8ème overall !!! WHAT ?!?!?! Podium et top 10 !!!! Wow !!!!!

Mais... Mais, il manque l’ultime, le championnat du monde. Je termine la course à 12h22. À 14h40, j’attends déjà dans l’arena depuis 1heure, j’entends l’annonceur nous dire que ceux qui sont des « automatic qualifier » de se présenter à l’avant pour réclamer leur spot pour les worlds. Je me précipite vers l’annonceur sollicitant pas mal de rires de la foule! Il y a deux places pour les femmes 40-44ans!

J’ai ma place pour le championnat du monde 2020 à Taupo, Nouvelle-Zélande !!!

Tout ce travail, tout ce focus...

Objectifs atteints, avec en bonus un top 10 overall!

Merci mon chum, Paolo Cardinal, pour tout le support, best tri couple ever.

Merci mon coach, Bart Rolet, de me pousser autant.

Merci équipe BartCoaching, des sourires, de la motivation, des bras ouverts. You guys rock.

Merci à BRAVA, Argon18, enve, compresssport canada, rotor bike, technocycle, xact nutrition,

skechers, huub. Commanditaires en or.


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